La Pieuvre

Tête-à-tête avec un point immuable de la scène électronique qui a réussi à battre le référencement Google.

Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de te recevoir Chloé, d’habitude tu es aussi rare qu’il était difficile de te googler au début de ta carrière, au début des années 2000. Les années 2000… J’avais 10 ans et je faisais mes premières booms en colo dans le Mercantour. Alors que toi, tes boums, tu les faisais Boulevard Poissonnière à Paris, au Pulp, où tous les refoulés de la vie d’alors avaient leur passe-droit. C’est la scène queer que tu as défendu en premier, avant de la défendre ensuite au Rex avec une arme qui est devenue l’un de tes symboles, la techno. Et puis la techno c’est bien, mais tu n’as pas fait que ça non plus, il y a les bruits chelous qui sortent de l’IRCAM par exemple, l’Institut de recherche du son avec qui tu as collaboré ; puis il y a la musique de film aussi. Pareil, là aussi tu y es passée. Enfin, il y a la musique acoustique, celle qui ne se fait pas avec les machines. Le rock, le vrai, celui de tes jeans moulants et de tes bottines qui s’accordent avec tes pairs de la scène électronique « transversale », dirais-je, comme Ivan Smagghe, Andrew Weatherall, Rebolledo, Vox Low… Oh attend ! Ça fait tellement longtemps que je parle que tu viens de prendre 20 ans là. Et paf, ça y est, on est en 2018, tu viens de sortir ton troisième album Endless Revisions sur ton propre label Lumière Noire et tu t’apprêtes à le jouer en live. Mais ce qu’on n’a pas vu venir entre-temps, c’est que tu as réussi à devenir Chloé, point immuable de la scène électronique française qui a fini par battre le référencement Google.

Retrouvez notre tête-à-tête avec blind-test, track-ID, interview et mix exclusif (1h26) dans l’émission de La Pieuvre sur Rinse France :